Mathilde ALANIC

Mathilde ALANIC

Mathilde Alanic

Femme de lettres

La vie de Mathilde
Mathilde naît en 1864 à Angers d’un père aux origines bretonnes, Julien Louis Alanic, peintre en bâtiment, et d’une mère de sang méridional, Mathilde Louise Verdun, brodeuse.
 
Dès le plus jeune âge, elle écrit et invente des héroïnes. Parmi les grand écrivains, Mathilde aime Montaigne et Pascal. Chez les poètes, elle préfère Musset et de Vigny. La jeune femme étudie à l’école supérieure des Lettres d’Angers et suit les cours de Bergson.
 
En 1897, elle fait parvenir le manuscrit d’un conte de Noël au directeur de l’Illustration sous le pseudonyme de Miranda. La nouvelle est publiée. L’inconnue entreprend alors l’écriture de son premier roman Norbert Dys (une rivalité entre un curé de campagne et deux sculpteurs), suivi du Maître du Moulin-Blanc (un jeune officier qui, le cœur déchiré, donne sa démission et se fait meunier pour sauver sa famille de la ruine). Dès lors, le public est conquis et Miranda cède sa place à Mathilde Alanic.
 
Mathilde connaît un véritable succès en ce début de XXe siècle.  Ses textes traitent de la famille, des jeunes filles, du régionalisme et de la nature. On lui attribue une cinquantaine de nouvelles et romans. A l’étranger, ses œuvres sont utilisées dans l’enseignement officiel pour les classes de français. Elle est également conférencière et parle de ses romans ou de sa terre natale, l’Anjou.

 

Son travail est salué par la profession, elle reçoit quatre prix de l’Académie française entre 1903 et 1929, année où elle est promue Chevalier de la Légion d’honneur. En 1936, elle devient membre de l’Académie féminine des lettres.
 
Une œuvre...

Critique dans Le Figaro – 1901 (Retronews :

« Le nouveau roman qui paraît sous ce titre, à la librairie Flammarion, a été écrit par une jeune femme auteur, Mme Mathilde Alanic, dont le premier ouvrage, Norbert Dys, avait déjà éveillé les plus sympathiques curiosités, et obtenu un succès de bon aloi.

Le Maître du Moulin-Blanc ne dément pas les espérances que l’on avait pu fonder sur cet écrivain, et ce roman est assuré d’obtenir un succès au moins égal à celui de son devancier. Il a d’abord le rare mérite de pouvoir être sans crainte mis entre toutes les mains : roman chaste, roman de jeune fille et de jeune femme, il ne recherche pas le piment mal sain des phrases équivoques et des vaines audaces, et malgré tout cela — peut-être bien à cause de cela, — il est intéressant passionnant d’un bout à l’autre.

Œuvre d’un écrivain de race, élevé à l’école de George Sand. ce livre est empreint d’une douce et saine philosophie qui se résume assez bien dans le mot de la fin de l’un de ses héros : « Il ne faut vraiment jamais désespérer de rien. » Les péripéties à travers lesquelles il nous mène, gaies ou tristes, tendres ou âpres, toujours émouvantes, sont contées dans une langue alerte, élégante et souple. »

Robert Estienne

La Maître du Moulin-Blanc,
Mathilde Alanic,
Éditions Flammarion (1912)

Dans la presse

L’Écho de Paris, 23 février 1907
Retronews

Le Petit Courrier, 1 avril 1936
Retronews

Combat, 22 octobre 1948
Retronews

Mathilde dans les archives

1864 – Angers (49)
Naissance

Légion d’honneur
(Base Léonore)

L'arbre généalogique de Mathilde
Sources
  • Archives :  Filae, AD49, AD35, AD84
  • Bibliothèques : Gallica, Retronews, Archive.org

4 réflexions sur « Mathilde ALANIC »

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