Madeleine LEMAIRE-COLLE
Jeanne Magdelaine Colle
épouse Lemaire
Peintre
Madeleine-Jeanne Lemaire,
1890, Besnard Paul Albert,
Château de Versailles
La vie de Jeanne Magdelaine
Jeanne Magdelaine naît en 1845 aux Arcs, dans le Var. Son père, Hypolite est percepteur et fils de Joseph Colle, maire de Fréjus. Sa mère Marie Habert est fille de Pierre Joseph Habert, Général de la Révolution et de l’Empire dont le nom est gravé sous l’Arc de Triomphe.
Madeleine est élevée à Paris par sa tante Mme Herbelin, célèbre miniaturiste. Elle apprend le dessin, la musique et la littérature. A 11 ans, elle entreprend le portrait de Rossini. Trois ans plus tard, elle entre dans l’atelier de Chaplin. Elle expose au Salon dès 1864. Ses sujets favoris sont les scènes mondaines et les fleurs.
En 1865, elle épouse Casimir Lemaire, peintre et employé à l’hôtel de ville. Ensemble, ils ont une fille, Suzette.
A Paris, chaque mardi, elle tient un des salons les mieux fréquentés de la Belle-Epoque. Elle reçoit des aristocrates, des artistes (Guy de Maupassant, Sarah Bernhardt, Camille Saint-Saëns…) ou des personnalités politiques (Raymond Poincaré ou Paul Deschanel). L’été, elle installe son salon dans son château de Réveillon, dans la Marne.
En 1891, elle fait la connaissance de Marcel Proust. Elle illustre son premier ouvrage « Les Plaisirs et les Jours » et sera source d’inspiration pour le personnage de Mme Verdurin dans « A la recherche du temps perdu ».
On la surnomme l’impératrice des roses. Alexandre Dumas fils, qui l’aimait, a dit d’elle : « C’est elle qui a créé le plus de roses après Dieu.»
En 1906, elle est nommée chevalier de la Légion d’Honneur.
L'œuvre de mon choix
En 1908, Madeleine présente trois tableaux au Salon de Paris dont « Les fées ».
Critique dans Le Ménestrel – 1908 (Retronews) :
« Les modèles de Mlle Madeleine Lemaire n’appartiennent pas au sexe des tragédiens videurs de bocks mais figurent au premier plan dans les pièces à spectacle, sous le ruissellement de lumière électrique, parmi les défilés et les ballabiles. Ce sont deux Fées professionnelles, deux fées de féerie, Châtelet ou music-hall. Le peintre les a vêtues d’étoffes pailletées, de soies chatoyantes dont chaque cassure a des luisants de métal, et la richesse de ces oripeaux s’harmonise avec la somptuosité du fond qui semble tendu des mêmes satins à reflets. »
Autres œuvres
Les plaisirs et les jours, 1896,
de Marcel Proust,
illustrations de Madeleine Lemaire
Gallica
Jeanne Magdelaine dans les archives
Sources
- Archives : Filae, AD83, AD75, AD89
- Rmn-GP
- Bibliothèques : Gallica
- Wikipedia