Lucie DELARUE-MARDRUS
Lucie Delarue
épouse Mardrus
Femme de lettres
Lucie Delarue-Mardrus, 1914,
Paul Nadar,
Médiathèque du Patrimoine
La vie de Lucie
Lucie naît en 1874 à Honfleur. Elle est la sixième et dernière enfant de Georges Prosper Delarue (avocat originaire d’Evreux) et Marie Louise Jazet (fille et petite fille de sculpteurs parisiens). En 1880, la famille s’installe à Paris.
Après avoir échappé à un mariage avec Philippe Pétain, elle épouse Joseph-Charles Mardrus, en 1900, un orientaliste connu pour sa traduction des Mille et Une nuit et du Coran. Avec lui, elle effectue de nombreux voyages en Afrique du Nord, en Asie mineure et en Italie, autant de sources d’inspiration pour ses œuvres. Ils côtoient Paul Valéry, André Gide, Colette et Cocteau.
Entre 1900 et 1914, elle publie ses principaux recueils de poèmes et écrit ses premiers romans. Elle intègre le jury Fémina et devient modèle pour des photographes, des sculpteurs et des peintres.
Lucie est une artiste accomplie puisqu’elle est également peintre, sculptrice et musicienne (pianiste et violoniste). Ses expositions connaissent un véritable succès. Elle est aussi chroniqueuse pour la presse de l’époque et conférencière.
En 1917, le couple se sépare et Lucie doit vivre de ses œuvres. Libre, elle assume désormais sa préférence pour les femmes.
Les dernières années de l’artiste sont compliquées, elle éprouve des difficultés pour être publiée. Elle accompagne au piano son amie brésilienne Germaine de Castro dans les cabarets parisiens, une liaison réprouvée par ses proches.
Une vie en 3 photos
Lucie Delarue-Mardrus, mars 1909
Bibliothèque Marguerite Durand
Jury du prix Fémina 1927,
5e à gauche
Gallica
Lucie Delarue-Maldrus (au piano) et Germaine de Castro
© Roger-Viollet
Lucie en 3 poèmes
Lucie dans les archives
1874 – Honfleur (14)
Naissance
Archives du Calvados
1900 – Paris (2e)
Mariage à Joseph-Charles Mardrus
Archives de Paris (page 24)
1901
Réintégration dans la nationalité française
Filae
Sources
- Archives : Filae, archives départementales
- Bibliothèques : Gallica, Retronews, archive.org, Bibliothèques de Paris, Roger-Viollet