Jehan d’IVRAY
Jeanne Puech
Jehan d'Ivray
Femme de lettres
Jehan d’Ivray en dame égyptienne,
Revue illustrée, 20/08/1906,
Gallica
La vie de Jeanne
Jeanne naît en 1861 à Bessèges, dans le Gard. Elle est la fille de Jean Puech, chef de gare et de Joséphine Céline de Pays d’Alissac son épouse. Son grand-père, le comte d’Alissac fut l’un des derniers gardes d’honneur de Charles X.
Elle rencontre le docteur Sélim bey Fahmy Scharkass, étudiant égyptien en faculté de médecine à Montpellier. Ils se marient en 1878. Le couple s’installe au Caire dans la maison familiale du médecin, puis à Tantah, dans le Delta.
Elle étudie la langue et l’histoire de sa nouvelle patrie, et côtoie l’égyptologue Gaston Maspéro. Elle vit en Égypte une quarantaine d’années, le temps d’observer les changements politiques et sociaux-culturels du pays
Jeanne commence sa carrière littéraire en envoyant des articles aux revues locales et étrangères. Journaliste mais aussi romancière, elle publie de nombreux ouvrages historiques relatifs à l’Égypte et aux femmes de ce pays en utilisant le pseudonyme Jehan d’Ivray.
A la mort de son époux, en 1919, elle retourne vivre en France. Elle tient un salon littéraire à Paris, continue d’écrire et donne de nombreuses conférences sur l’Égypte.
Elle est nommée Chevalier de la Légion d’honneur en 1939 et décède en 1940 à Vichy.
Une œuvre dans la critique
Au cœur du harem
Critiques de Rachilde :
Mercure de France, 16 février 1911 (Retronews) :
« Au cœur du harem, par Jehan d’Ivray. Des mœurs curieuses, sinon mystérieuses. Des usages plus pittoresques vraiment que barbares. Toutes ces femmes réunies dans l’ombre pour papoter, intriguer, se farder, manger des confitures et se plaindre de leur peu de liberté oui une grande analogie avec leurs sœurs occidentales. C’est-à-dire que leurs sœurs françaises qui portent les robes trop étroites et les chapeaux trop larges volontairement me semblent encore plus ridicules que les créatures voilées par une volonté supérieure à leur entendement et qui n’osent pas encore se dépouiller du voile sans un ordre suprême. Du même auteur nous avons eu le Prince Mourad et nous aurons Nos frères de lettres. Jehan d’Ivray est une femme, et une femme charmante, qui n’en est pas à ses débuts dans les lettres parisiennes.
Dans la presse
Jeanne dans les archives
Légion d’honneur
(Base Léonore)
Sources
- Archives : Filae, Archives départementales
- Bibliothèques : Gallica, Retronews, Bibliothèques spécialisées de Paris