Alexandrine Eleonore Meley voit le jour en 1839, à Paris. Ses parents, très jeunes (19 et 17 ans), ne sont pas mariés et le couple se sépare rapidement. Dans un premier temps, Alexandrine vit avec sa mère, Caroline Wadoux, mais cette dernière est emportée par le choléra qui s’abat sur Paris, en 1849.

A 10 ans elle rejoint donc son père, Edmond Jacques Meley, qu’elle connait peu. Entre-temps, celui-ci a fondé une nouvelle famille et, Joséphine, son épouse, fait vivre un véritable enfer à la petite orpheline.

Alexandrine est fleuriste, puis lingère dans le quartier des Batignolles. A 20 ans, elle devient mère, mais sa situation la pousse à abandonner sa fille. Jamais plus, elle n’aura d’enfants, certainement le drame de sa vie.

Elle rencontre Émile Zola en 1864,  via une connaissance commune, Paul Cézanne pour qui elle est modèle. L’écrivain et Alexandrine se marient en 1870. Dans son œuvre, Zola relate à plusieurs reprises la jeunesse d’Alexandrine. Elle n’est pas sa muse, mais une source d’inspiration. Jusqu’à la mort de l’écrivain, elle sera toujours à ses côtés, de tous ses succès, ses échecs et ses combats.

En 1891, elle découvre la double vie de son mari avec Jeanne Rozerot, leur lingère. elle songe à divorcer puis finit par composer avec. Les deux seuls enfants de Zola naissent de cette liaison. L’écrivain mène une double vie, installant sa seconde famille proche de lui.

Après le décès d’Émile Zola, elle lance une procédure pour que les deux enfants puissent prendre le nom de Zola. Et lorsque Jeanne meurt en 1914, c’est Alexandrine qui s’occupe d’eux jusqu’à sa propre disparition en 1925.

Pour en savoir plus, je vous conseille le livre  « Madame Zola » d’Evelyne Bloch-Dano.