Andrée KARPELES

Andrée KARPELES

Andrée Karpeles

Peintre - illustratrice - traductrice

La vie d'Andrée

Andrée naît en 1885 à Paris. Son père, Jules Karpeles, est importateur d’indigo d’Inde vers l’Europe. Sa mère, Sophie Philippson est originaire de Lübeck en Allemagne. Andrée a deux sœurs, Suzanne qui devient ethnologue et Solange qui décède à l’âge de 12 ans.

L’activité de son père explique de nombreux voyages familiaux en Asie et particulièrement en Inde. S’en suit une véritable passion pour l’univers indien et une amitié avec le poète Rabindranath Tagore, prix Nobel de littérature 1913.

Elle apprend la peinture aux côtés de René Ménard et Lucien Simon. Les thématiques abordées par l’artiste sont nombreuses et variées : des scènes de vie indiennes, des portraits, des natures mortes et des paysages. Son art ne se limite pas à la peinture, elle est reconnue pour ses illustrations sur bois gravé.

Elle expose au salon des indépendants entre 1907 et 1914.

A 47 ans, elle épouse un éditeur suédois, Carl Högman. Ils fondent les éditions Chitra, qui proposent des traductions de textes indiens. Le couple s’installe à Grasse, où viennent de nombreux artistes s’initier à la gravure sur bois.

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, le couple adopte et sauve une enfant juive, Flora.

Andrée disparait en 1956 à Cannes.

Queqlues œuvres

Portrait d’indienne,
Andrée Karpelès

Collection privée

Symphonie en blanc,
Andrée Karpelès
Musée d’arts de Nantes

Personnages, gravure sur bois
Andrée Karpelès
Médiathèque de Grasse

Critique de l'artiste

Critique dans Le Matin – 1910 (Retronews :

« Mlle Karpelès a bien compris qu’en un temps où les peintres sont innombrables, le moyen le plus sûr de se sortir du rang est d’aller très loin, par exemple visiter les Indes et le Cachemire. On a plus de chances d’y être original qu’à Joinville-le-Pont. S’il est dit qu’un jour viendra, où, lassés des tableautins, nous demanderons aux artistes d’orner nos maisons avec de belles compositions décoratives, l’heure, peut-être, est venue de parcourir le monde pour y glaner les éléments qui serviront de thèmes neufs aux illustrateurs de murailles.

Je vois bien, ordonnées en longue théorie, les femmes portant des offrandes au temple que Mlle Karpelès observa Bénarès. Gestes, attitudes, plissés, tonalités, s’y prêtent une possible stylisation que vraisemblablement la jeune artiste n’a pas prévue, mais qu’elle a d’instinct, confusément pressentie en groupant ses figures. De même ses bayadères, Fleur de Joie, Kessiri, Lumière-du-Monde, montrent-elles des balancements de formes tels qu’un décorateur pourrait aisément les transposer du tableau de chevalet à l’enduit préparé pour une fresque.

Mlle Karpelès s’affligera sans doute d’entendre commenter son œuvre d’un point de vue si différent du sien. Elle eût préféré qu’on appréciât dans la limite du cadre, les temples, puits, marchés, baignades, cimetières, portiques, bazars, étangs sacrés où elle exerça un métier franc et qui l’eût pu être davantage si elle avait eu plus d’audace dans la notation de la lumière extrême-orientale.

Tout cela certes mérite éloge, mais mon rôle est de voir déjà plus loin je maintiens donc qu’après avoir, dix-huit mois durant, suivi en « maison flottante » le cours des rivières de là-bas. Mlle Andrée Karpelès, instruite par un noble ciel et de magnifiques horizons, revient plus décorateur encore que peintre. La prophétie, devant son œuvre, parait osée. Pourtant, l’expérience la confirmera assez vite, si l’artiste veut bien essayer.« 

Andrée dans les archives

1885 – Paris
Naissance

L'arbre généalogique d'Andrée
Sources

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