Anne naît en 1811, à Paris. Son père, Charles Antoine Jean Menard est un drapier originaire de . C’est aussi une personne atypique pour son époque, il exprime un véritable mépris pour le luxe et se trouve être un végan avant l’heure. Il résume ses idées dans un livre intitulé « L’ami des bêtes, ou le défenseur de ses presque semblables » (disponible sur Gallica). La mère d’Anne est une jeune femme originaire de Saint-Domingue nommée Anne, elle se consacre pleinement à l’éducation de sa fille .
Précoce, Anne commence à écrire son premier poème à l’âge de sept ans et son premier vaudeville à dix. Dans la bibliothèque de son père, elle découvre Molière, Corneille et Racine
A 16 ans, elle épouse Victor Ségalas, un avocat voisin de sa mère, rue de Crussol, à Paris. Dès lors, elle prend le nom d’usage d’Anaïs Ségalas et le fait jurer de ne jamais abuser de l’autorité conjugale pour mettre obstacle à ses goûts poétiques.
Elle envoie ses premiers poèmes aux journaux et connaît rapidement le succès. Prônée par les salons qui se la disputaient, elle connaît une renommée soudaine. Elle publie son premier recueil en 1831, les Algériennes. S’en suivent en 1837, les Oiseaux de passage.
Anaïs écrit également plusieurs pièces de théâtre, jouées à l’Odéon, au Théâtre de la Gaîté ou au Théâtre de la Porte-Saint-Martin. Son écriture poétique est saluée par la critique.
Poète, dramaturge, mais aussi romancière, elle publie de nombreux récits, dont »Le Bois de la soufrière » qui se déroule aux Antilles.
Féministe, comme de nombreuses auteures de son époque, elle collabore à de nombreuses revues, décrie la condition des femmes et milité pour l’éducation des jeunes filles.