Augustine naît en 1833 à Laval. Elle est la fille d ‘Auguste Tuillerie, fabricant de toiles, et d’Adèle Leroy.

A 20 ans, elle épouse Jean Guyau, également fabricant de toiles. Ils ont un fils, Jean-Marie Guyau (philosophe). Augustine n’est pas heureuse dans sa vie de couple et doit attendre la loi sur le divorce pour quitter officiellement son mari. Elle épouse quelques mois plus tard celui avec qui elle vit depuis plusieurs décennies en union libre et qui a élevé son enfant,  Alfred Fouillée, philosophe.

Pour ses écrits, elle utilise le pseudonyme « G. Bruno », inspiré du philosophe italien Giordano Bruno. Elle réalise de nombreux livres pour enseigner la lecture, la morale et l’instruction civique.

En 1869, elle publie Francinet, l’histoire d’un adolescent entrant dans la vie professionnelle. Il est décrit comme un livre de lecture courante, apportant les principes élémentaires de morale et d’instruction civique, d’économie politique, de droit usuel, d’agriculture, d’hygiène et de sciences usuelles. Il est traduit en anglais, allemand, espagnol, italien, hongrois, tchèque… et reçoit le Prix Montyon de l’Académie française.

En 1877, elle fait paraître Le Tour de France par deux enfants. Il s’agit d’un récit de voyage où André 14 ans et Julien 7 ans, deux orphelins, se déplacent dans les provinces françaises à la recherche de leur oncle. Ce manuel a fait couler beaucoup d’encre mais il est devenu un véritable succès, plus de 8 millions d’exemplaires ont été vendus en 100 ans, sous 500 éditions différentes. Il est présent dans toutes les écoles publiques et religieuses sous la IIIe République. Après la Première Guerre Mondiale, elle écrit la suite Le Tour de l’Europe pendant la guerre.