Jeanne reçoit une médaille en 1887 pour « L’entrée au couvent« .
Critique dans Le Monde illustré – 1887 (Gallica) :
« A l’époque où les vacances se terminent, c’est un sujet d’actualité que celui du charmant tableau qui attirait les regards des amateurs délicats, au dernier Salon.
La scène est simple et familière, et la jeune artiste qui l’a composée en a rendu les moindres détails avec des qualités de sincérité et d’observation fort remarquables.
Dans le parloir, sévère et froid, une famille se parle. Les parents dissimulent leur émotion de leur mieux, en remettant à la garde d’une religieuse, la mère supérieure sans doute, trois fillettes dont les regrets et le chagrin se traduisent d’une façon différente et très curieusement opposée dans sa variété.
La plus grande s’efforce d’être digne, elle se raidit pour ne pas pleurer, mais l’on sent les larmes qui montent ; et un rien les fera déborder; la cadette, anéantie, est sous le coup d’un désespoir muet qui paraît l’accabler ; ses yeux sont fixés vers la terre avec la morne expression des chagrins sans remède ; enfin, la plus jeune sanglote franchement, en cachant son visage dans les plis de la jupe de la prieure,
et la bonne mère pense que ces douleurs d’enfant seront passagères et que le moindre rayon tarira bien vite la source amère des larmes dans ces jeunes yeux.
Cette scène intime a fourni à Mlle Rongier le motif de la charmante tuile à laquelle nous donnons jourd hui l’hospitalité et dont nos lecteurs auront plaisir à détailler tout le mérite et toute la grâce. »
bonjour, bel article , joliment écrit (jourd hui )!!
Peut être aurions nous souhaité encore plus d’informations sur Melle Rongier , cependant .
Michel ( documentaliste)