Judith naît en 1873 à Paris. Elle est la fille de Léon Cladel, romancier, ami de Rodin, Gambetta et Zola, et de la musicienne Julia Mullem. En 1906, Judith signe un livre touchant sur son père décédé en 1892, la Vie de Léon Cladel, qu’elle dédie à sa mère.
Fillette, on l’appelle « Pochi », comme le Polichinelle de Manet qu’elle peut admirer des heures entières. Alors qu’elle n’a que 12 ans, un livre est écrit spécialement pour elle, par les amis de son père Le livre de Pochi. Parmi les auteurs, on retrouve l’auteur des Lettres de mon moulin, Alphonse Daudet, et un certain Edmond Picard, un vieil ami de son père qui deviendra un amant et un mécène…
Dès son enfance, elle se passionne pour l’écriture et le théâtre. A sept ans, elle écrit un drame, le Mariage politique, qui est joué devant des amis de la famille. A 20 ans, elle fait jouer sa première pièce, le Volant, au Théâtre de l’œuvre. La critique est partagée, la pièce est jugée naïve. Elle réitère quinze ans plus tard avec Ompdrailles-le-Tombeau-des-Lutteurs, pièce tirée d’un roman écrit par son père.
Judith est également une proche de Rodin, elle monte plusieurs expositions en Europe et plaide pour la création d’un musée dédié à l’artiste. En 1936, elle publie Rodin, une vie glorieuse et inconnue. Pour cette biographie, elle reçoit le prix Charles Blanc de l’Académie française.
Un an plus tard, elle réalise la biographie d’un autre sculpteur Aristide Maillol, sa vie, son œuvre, ses idées.
Judith est membre du jury du prix Femina de 1916 à sa mort, en 1958. Elle en sera la présidente en 1935.
Des prédispositions très précoces.