Louise KOPPE
Louise Koppe
Femme de lettres
La vie de Louise
Catherine Laurence Koppe, baptisée Louise Koppe naît en 1846 à Paris. Son père Jean-Pierre Koppe est un tailleur moselan et sa mère Catherine Kauth, une giletière d’origine luxembourgeoise.
A 19 ans, elle épouse Armand Rétoux, tailleur normand associé à son père. Le couple aura 5 enfants, trois filles et deux fils.
Louise est très attirée par la littérature. Jeune femme, elle commence à écrire des poésies et des pensées, mais elles sont rapidement détruites par son mari, qui n’entend pas avoir pour femme une artiste. Ce rejet forgera assurément la ténacité de l’auteure…
Dans le monde littéraire, Louise ne voit que par un écrivain, Victor Hugo, qu’elle ne cessera d’appeler « son Maître ». Elle écrit au poète qui lui répond et l’invite à le voir. Louise devient une habituée des Dimanches hugoliens et entretien une correspondance avec l’auteur.
En 1878, Louise présente une étude sur le travail salarié des femmes au Congrès Français et International du Droit des Femmes. Un an plus tard, sort le numéro 1 de La Femme de France, journal fondé par Louise et rédigé par des femmes. L’hebdomadaire ne connaît que 11 numéros avant d’être remplacé par La Femme dans la Famille et dans la Société. Pour obtenir les crédits suffisants, Louise se fait recevoir par des personnalités influentes, surtout des hommes politiques.
Louise milite pour l’instruction obligatoire et la protection des enfants. Elle organise des réunions amicales pour aider les parents et les jeunes filles. En 1874, elle devient membre de la « Commission chargée du contrôle et de la surveillance de la loi du 21 mars 1874 sur le travail des femmes et des enfants » avant d’en prendre la présidence.
En 1881, son journal « La Femme dans la Famille et dans la Société » fait place à « La Femme et l’Enfant ». Elle rédige un article sur la dénatalité qui connaît un véritable succès, repris dans de nombreux journaux. Sa conclusion réclamant une vigoureuse campagne pour la protection de la femme et de l’enfant est entendue des gouvernants. Elle reçoit le soutien du Ministre de l’Instruction Publique, Paul Bert.
En 1889, grâce à l’appui de Léon Bourgeois, elle crée la première « Maison Maternelle », à Belleville, où elle installe 30 enfants. Il s’agit alors de fournir un asile provisoire à de petits enfants, confiés par des mères abandonnées ou dans le besoin. Dévouée, Louise ne craint pas de demander l’aumône. C’est aux Halles qu’elle descend chaque matin pour subvenir aux besoins des petits. Ce fonctionnement perdure des années et ce sont bientôt 320 enfants qui seront répartis sur deux maisons.
Après sa mort, en 1900, ses filles poursuivent le développement de son œuvre.
Rédactrice en chef
Louise dans la presse
Louise dans les archives
Sources
- Archives : Filae, Archives départementales
- Bibliothèques : Gallica, Retronews
- Je remercie vivement un des descendants de Louise Koppe, pour les informations transmises.
Sans le savoir, j’ai fait le même sujet ; mais il faut dire que mon article est beaucoup moins complet que le vôtre : chapeau !
Bon résumé, et belles trouvailles sur Retronews et Gallica !