Zénaïde FLEURIOT
Zénaïde Fleuriot
Femme de lettres
Zénaïde Fleuriot, 1890,
dessin de Gaston Vuillier, Le Monde Illustré,
Retronews
La vie de Zénaïde
Zénaïde naît en 1829 à Saint-brieuc, en Bretagne. Elle est la fille de Jean-Marie Fleuriot originaire de Plougonver et de Marie Anne Le Lagadec. Le couple a seize enfants, mais seuls cinq survivent. Le père fait des études de droit, il devient greffier puis pour des raisons politiques il perd son emploi et devient meunier, entrainant la famille dans la pauvreté.
Après sa jeunesse passée au couvent, elle devient perceptrice. Le soir, après avoir couché les enfants, Zénaïde écrit. En 1857, elle présente un texte à un concours littéraire et reçoit le premier prix. Ses premiers romans sont publiés et commence alors une collaboration avec la presse.
Elle quitte son travail de perceptrice puis s’installe à Paris où elle crée un atelier pour jeunes filles méritantes. Plus tard, elle se fait construire une maison à Locmariaquer. A Paris, comme en Bretagne, elle passes ses jours à prier et à écrire.
Elle reçoit un prix par l’Académie française en 1873 et dirige le magazine la Semaine des Familles entre 1874 et 1878. A la mort de la Comtesse de Ségur, Zénaïde devient porte-drapeau de la célèbre Bibliothèque Rose. En trente ans, elle écrit plus de 80 romans, principalement classés dans la littérature enfantine, dont certains seront réédités plusieurs décennies après la mort de l’auteur.
La popularité de Zénaïde n’a pas survécu. On redécouvre aujourd’hui une excellente conteuse mais dont les histoires sont teintées d‘idéologie chrétienne et très conservatrices.
Une œuvre
Monsieur Nostradamus
Critique dans L’Univers, le 23 décembre 1875 (Retronews)
« Monsieur Nostradamus nous montre le talent distingué et l’esprit chrétien de Mlle Zénaïde Fleuriot. Le héros n’est nullement l’ancien Nostradamus, si connu par des quatrains prophétiques auxquels personne ne comprend rien, surtout quand on les explique ; c’est un vieux savant que la science domine parfois un peu trop, mais que l’amour de ses enfants et petits-enfants ramène à son rôle de chef de famille. La donnée est originale, la mise en œuvre en fait un véritable ouvrage de récréation et d’éducation. »
Monsieur Nostradamus par Zénaïde Fleuriot
illustrations de A. de Parys
Editions Hachette
Gallica
Zénaïde dans la presse
Zénaïde dans les archives
Sources
- Archives : Filae, Archives départementales
- Bibliothèques : Gallica, Retronews
- Blog de Gallica
« La popularité de Zénaïde n’a pas survécu. » dites-vous. Mon 2è prénom est Zéna, comme celui de ma mère, qu’elle tient de sa grand-mère, Zéna, née en 1900. Avant elle, personne ne portait se prénom dans la famille. Il est assez rare pour qu’il m’interpelle. Des cousines de ma génération portent aussi ce prénom en 1ère ou 2ème. Mon hypothèse est que Zénaïde Fleuriot a dû être publiée dans les journaux, sous forme de feuilleton, et que la grand-mère de ma grand-mère a trouvé ce prénom suffisamment original pour le donner à sa fille. Mais je ne saurai jamais. Merci pour votre article qui, a minima, exhume ce prénom qui m’est si cher. Je l’ai transmis à mon tour.
C’est vrai, quel joli prénom… J’y entrevois de la poésie et beaucoup de bienveillance !
Quand je dis que la popularité de Zénaïde n’a pas survécu, je veux parler de l’auteure. Une véritable disparition de la mémoire collective.
Je choisis principalement des auteures qui me sont inconnues pour ce ChallengeAZ. Le véritable succès de certaines à leur époque m’interpelle assurément.