Hélène BERTAUX – PILATE
Hélène Pilate
épouse Bertaux
Sculptrice
Hélène Bertaux,
Carjat & Cie, photographe,
Paris musées
La vie d'Hélène
Joséphine Charlotte Hélène Pilate naît en1825 à Paris. Ses parents sont Jean Louis Hippolyte Pilate, gaînier, et Marie Jeanne Planson.
Elle apprend le modelage auprès de son beau-père, Pierre Hébert, sculpteur. Elle travaille dans son atelier, dès l’âge de 12 ans. En première noce, elle épouse Augustin François Allelit qui travaille chez son beau-père. Ils se séparent, mais ne peuvent divorcer. Hélène décide tout de même de vivre chez Léon Bertaux son nouvel amour, qu’elle épouse en 1866, à la mort de son époux.
A partir de 1857, elle expose sous le nom de Mme Louis Bertaux même si le lien marital est alors inexistant. Cet emprunt est toutefois indispensable pour fréquenter le milieu bourgeois comme artiste.
Elle reçoit de nombreuses commandes publiques et est considérée comme étant la première femme à exécuter un nu masculin (Jeune Gaulois prisonnier, voir plus bas).
Hélène revendique un enseignement artistique gratuit et de qualité, égal à celui que reçoivent les hommes à l’École des Beaux-Arts. Soutenue par son mari, elle fonde en 1881 avec élèves et amies l’Union des femmes peintres et sculpteurs (parmi elles Virgnie Demont-Breton et Élodie La Villette). 40 femmes exposent en 1882 au premier salon, et 450 en 1896. Le salon se tiendra jusqu’en 1994.
En 1897, elle obtient l’ouverture de l’École des Beaux-Arts aux femmes et en 1903 la mixité au Prix de Rome.
Hélène se retire ensuite à Saint-Michel-de-Chavaignes, où elle vit les dernières années de sa vie…
L'œuvre de mon choix
En 1888, Hélène présente un magnifique plâtre « Psyché sous l’empire du mystère »…
Critique dans Le Rappel – 1888 (Gallica) :
« C’est d’abord une statue, un très beau plâtre, Psyché, de Mme Léon Bertaux, la présidente et la fondatrice de la société. Debout et nue, Psyché s’éveille à la vie. Tout son beau corps semble pétri de rêve et de chasteté. La tête légèrement inclinée, une lampe à la main, elle est là comme surprise, écoutant le réveil encore obscur de sa pensée. Deux ailes sont plantées dans ses cheveux. Cette œuvre d’une simplicité antique et d’une grâce toute moderne a sa place marquée au Luxembourg où Mme Léon Bertaux a déjà pris pied. »
Autres œuvres
Psyché sous l’empire du mystère, marbre
1889, Hélène Bertaux,
Petit Palais, musée des Beaux-arts de la Ville de Paris
Jeune Gaulois prisonnier
1867, Hélène Bertaux,
musée des beaux-arts de Nantes.
Hélène dans les archives
Sources
- Archives : Filae, FamilySearch, AD10, AD75
- Paris-musées
- Dictionnaire des féministes
- Bibliothèques : Gallica
- Wikipedia